Suite à la fermeture de l’échangeur de l’A1 au niveau de Porte de Paris, la Direction des Routes d’Ile-de-France a proposé un re-aménagement de l’échangeur de l’A86 au niveau de Pleyel. Aucune des quatre propositions d’aménagement ne peut être acceptées par les riverains qui vont être directement impactés. Voici pourquoi.
Ici, un rappel des différentes variantes proposées :
Pour voir ce que nous pensons des variantes A, C et D, c’est ici.
Intéressons-nous maintenant à la variante B.
- La modification du tracé de cette sortie empêche toute porosité passive vers le quartier Porte de Paris et Stade de France.
En outre, la faible distance de freinage augmente les pollutions par rapport au tracé actuel. Il surexpose les habitants de la rue du Docteur Poiré aux nuisances sonores et aux pollutions des voitures.
Le rehaussement de trois mètres du Boulevard Anatole France et la création d’un ouvrage d’art pour la bretelle d’entrée A86 intérieure démontre l’absence totale d’insertion urbaine dans ce projet. - en mettant de côté le fait que ce tracé est irréalisable avec les débattements existants (problème de gabarits au croisement des bretelles et virage de la bretelle d’arrivée trop fermé pour une telle pente), le trafic issu du réseau magistral va irrémédiablement se déverser sur le carrefour Pleyel qui ne pourra absorber les flux, même s’il est reconfiguré.
- Cette entrée est la source principale des pollutions aux particules fines du quartier car elle complètement saturée aux heures de pointe. La seule solution acceptable est sa délocalisation en dehors de la zone de Pleyel.
- La création d’une nouvelle entrée créera un appel d’air du trafic des portes de Clignancourt et de Saint-Ouen (1500 uvh, en plus de la circulation actuelle attendus selon les modèles de la Dirif).
De plus, les sens de circulation présentés ramèneront les véhicules sur le carrefour Pleyel. - Maintenir la portion de route qui relie la rue Ampère au boulevard de la Libération inciterait les automobilistes à emprunter le carrefour Pleyel pour rejoindre la gare du Grand Paris Express plutôt que de passer par la route de la Révolte. Ce qui congestionnerait encore un peu plus le quartier.
Avec 50 mètres de débattement et une pente maximum de 6 %, il faut une hauteur de trois mètres entre la bretelle et la voirie (calcul de pente : P = 100 x Hauteur / longueur). En prenant les dix mètres existants, il faudrait 160 m de longueur de bretelle donc recreuser la zone UVM sur environ 100 mètres ou rehausser le boulevard Anatole France d’au moins trois mètres.
La faible longueur de la bretelle entre la sortie de l’A86 et l’intersection avec le Boulevard Anatole France (carrefour à feu) est susceptible de perturber le fonctionnement du diffuseur ainsi que la sécurité de l’ensemble des usagers.
Source : ICTAVRU p 82.
Risque de prise de la bretelle à contre-sens majoré par le tracé de la rue Poulbot.
Tracé pénalisant fortement les riverains du bord de la rue du docteur Poiré.
Tracé fort consommateur d’espace public.
Passage trop proche de l’école.
L’ouvrage montant d’au moins trois mètres (avec un problème de gabarit à l’intersection) créé une pollution visuelle majeure (cf. page 15 du dossier de concertation).
Le coût de cette voie est élevé sans bénéfice pour les usagers.
Le trafic passera naturellement par le carrefour Pleyel.
L’espace public n’est pas optimisé.
Enfin, cette variante implique de couper un point de passage névralgique pour les cheminements inter-quartiers en mobilité active :
Avec ce tracé déjà existant, c’est l’ensemble des quartiers de Saint-Denis qui sont reliés, comme vous pouvez le voir. Couper ce passage revient à enclaver le quartier au nord de la Route de la Révolte et à bloquer le cheminement pédestre entre le quartier de la Porte de Paris et Pleyel.
Ce passage peut également devenir un point privilégié pour relier le Stade de France à partir des hôtels du quartier, ainsi que le futur village olympique et les éco-quartiers qui lui succéderont.
Ainsi, la place Pleyel (après reconfiguration) pourra redevenir le coeur du quartier et favoriser l’implantation d’espaces publics de qualité et de commerces de proximité.