#Saint-Denis déclare l’état d’urgence climatique
La première séance du nouveau Conseil municipal de Saint-Denis s’est tenu jeudi 23 juillet. Le maire a annoncé le dépôt imminent d’un arrêté pour intégrer Saint-Denis à la Zone à faibles émissions (ZFE) mise en place par la Métropole du Grand Paris (MGP) en juillet 2019. Ce dispositif vise à limiter la circulation des véhicules les plus polluants dans un périmètre pour l’instant délimité autour de Paris par l’A86.
On lit ainsi dans le JSD :
“Jusqu’en janvier 2021, seuls sont interdits en semaine (entre 8h et 20h) les véhicules classés Crit’air 5 et ceux non classé (motorisation diesel avant 2001 et essence avant 1997). Il est aussi prévu qu’en janvier prochain, la Métropole s’aligne sur la réglementation parisienne et interdise la circulation des véhicules à vignette Crit’air 4, roulant avec un moteur diesel antérieur à 2006. La mise en place de la vidéo verbalisation (avec une amende de 68 euros et de 135 euros pour les cars et les poids lourds) est également prévue pour fin 2021.”
L’entrée en vigueur du dispositif dans notre ville devrait se faire début 2021. Difficile de la faire entrer en vigueur sans valider une discrimination de fait des plus petites bourses qui ne pourront pas s’acheter un véhicule plus récent. On ne sait pas à cette heure ce que la municipalité a prévu pour résoudre ce problème qui se pose déjà selon Le Parisien.
« C’est environ 27% du parc automobile des particuliers qui sera touché au 1er janvier 2021 par les mesures de restrictions de circulation. (…) Au 1 er janvier prochain, plus de 14 200 véhicules sur les 52 000 recensés dans la commune deviendront indésirables, à cause de leur niveau trop élevé d’émissions polluantes. Toute la difficulté est de convertir au changement les propriétaires, « des personnes qui ont du mal à payer leur loyer et leurs factures d’énergie », alerte Sophie Rigard, élue de l’opposition à Saint-Denis.«
Une seule piste pour le moment : des prêts à taux zéro garantis par l’Etat.
Source : JSD.com et Le Parisien.fr.
#Visitez le village olympique : appel à témoignage
L’office de tourisme de Plaine Commune et la Solidéo organisent gratuitement des visites guidées par des étudiants en master médiation culturelle de l’Université Paris 13 de Villetaneuse du futur village olympique, jusqu’au 19 septembre. Pour s’inscrire, c’est ici. L’objectif est de montrer à quoi ressemblera le quartier après les JOP 2024 et d’axer la communication sur l’héritage : ouverture du quartier sur la Seine, les futurs logements et les espaces verts dans un quartier pour le moment très bétonné. France Bleu et Le Parisien ont participé à la première visite, qui s’est déroulée le 25 juillet. Elle était marquée par la présence d’amateures en architecture, d’étudiants en urbanisme et de personnes qui projettent un achat dans ce futur quartier. Ainsi, un père de famille résume tout le problème sur le village olympique, dont le parc qui devait faire partie de « l’héritage » a déjà été amputé de moitié, en dehors de toute concertation publique :
« J’ai l’impression qu’il y aura une belle place pour les espaces verts, c’est ce qui m’attire. Même si je ne m’attendais pas à ce que les immeubles soient aussi hauts. Cela me paraît tout de même assez dense », commente un père de famille en voyant les images des futurs bâtiments affichés dans certaines rues.
Si vous habitez le quartier et avez pu visiter le site, n’hésitez pas à nous faire parvenir votre témoignage. D’autres visites pourraient être organisées l’an prochain, quand les chantiers seront plus avancés.
Source : Le Parisien, France Bleu.
#Racisme et écologie
Si la question écologique fait partie des luttes antiracistes aux Etats-Unis depuis les années 1960, et a été ravivée par la mort de George Floyd, en France, le rapprochement de ces luttes, symbolisé par exemple par la marche conjointe organisé par le Comité Adama et Alternatiba questionne, remarque Jade Lindgaard dans Mediapart.
“Même en France, les inégalités obéissent à des logiques racialisées : accès au logement, à l’emploi, inégalités de santé et d’espérance de vie. Pourquoi l’exposition aux pollutions et aux effets du dérèglement climatique en serait-elle préservée ? En 2019, la première étude sur la mortalité des descendants d’immigrés de deuxième génération en France a révélé une importante surmortalité chez les hommes d’origine nord-africaine. (…) En 2003, lors de la canicule qui causa 15 000 morts, la surmortalité fut particulièrement marquée dans les quartiers populaires de la banlieue parisienne. (…) Entre mars et avril 2020, la Seine-Saint-Denis fut le département francilien le plus durement touché par l’épidémie de Covid. ”
Jade Lindgaard conclut : “L’écologie ne peut rester aveugle à ces mécanismes de domination, sous peine de ne prendre en compte que les personnes perçues comme blanches et socialement privilégiées”.
Avant la marche du 18 juillet, la journaliste participait à une conférence intitulée « Ecologie, quartiers populaires : les territoires en lutte », en compagnie de Teïssir Ghrab, militante d’Alternatiba Paris, Malcom Ferdinand, docteur en philosophie à l’université de Paris-Diderot et auteur d’Une écologie décoloniale (éd. Seuil, 2019), de Fatima Ouassak, politologue et fondatrice du Front de mères, un collectif-syndicat de parents d’élèves et d’Assa Traoré. La conférence avait lieu à la Base dans le 10e arrondissement de Paris et était animée par Renda Belmallem, chercheuse à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Le quotidien indépendant en ligne de l’écologie Reporterre a fait un compte-rendu très fidèle de cette soirée si les deux heures de vidéo vous effraient.
Source : Mediapart.fr, Reporterre.net.
#Le trafic routier génère aussi une pollution aux microplastiques
En plus de produire des nuisances sonores et de pollution de l’air, le trafic routier génère également des microplastiques, via l’usure des pneus et des freins des véhicules, qui sont ensuite, par voie aérienne, source de pollution contaminant l’eau, révèle une étude austro-norvégienne.
“L’analyse révèle que le trafic routier mondial de 2014 génère annuellement 2,9 millions de tonnes de particules de pneus et 175 000 tonnes de particules de freins. (…) L’usure des pneus serait à elle seule responsable du dépôt océanique annuel de 100 000 tonnes de microparticules.”
Comment limiter cette pollution ? L’auteur de l’étude propose de modifier la façon dont les pneus sont fabriqués et de “proscrire l’utilisation de la voiture”. Une solution radicale qui a le mérite de jeter un pavé dans la marre dans un monde politique peu pressé de régler ces graves problématiques de santé publique et d’environnement.
Source : Lemonde.fr.