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La revue de presse du 13 septembre : la Seine-Saint-Denis finalement écartée des JOP 2024 ?

Comme nous l’avions relaté en juillet, le COJO (Comité d’Organisation des JO) est actuellement en train de réfléchir à une nouvelle distribution des cartes et des sites pour Paris 2024. Selon Sport 24, il s’agit de dégager “une marge de manoeuvre de 10% sur le budget initialement prévu”, pour prendre en compte l’impact économique de la crise sanitaire liée au Covid-19, soit 400 millions d’euros à économiser.

Deux sites sont visés : la salle qui devait accueillir le volleyball au Bourget – peut être déplacé à Lille au stade Pierre-Mauroy – et le stade aquatique qui devait accueillir les épreuves de natation. Selon l’Equipe, celles-ci se dérouleraient alors à La Défense Arena de Nanterre, ce qui permettrait d’économiser l’installation de deux bassins provisoires (et couverts) et entre 120 et 150 millions d’euros.

Côté Village des médias, prévu à Dugny, “les 1 300 logements prévus pour héberger 2 800 journalistes et techniciens pourraient être bien moins nombreux”, explique l’Equipe, “au grand dam des élus locaux, qui avaient annoncé un nouveau quartier destiné à abriter 4 000 habitants après les Jeux”. Le Parisien évoque un strict minimum de 300 logements, ce qui permettrait d’économiser 22 millions d’euros selon Stéphane Troussel, président du département, dans une interview donnée à L’Equipe.

Des élus du 93 ont donné un point presse ce jeudi 10 septembre devant le Stade de France, craignant que des décisions ne soient prises dès la semaine prochaine. Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis, Quentin Gesell, maire de Dugny, et Jean-Baptiste Borsali, maire du Bourget et Stéphane Troussel, président du département, en « appellent à l’Etat, au gouvernement et même à Jean-Castex ».

En jeu, le fameux “héritage” vendu aux habitants du département, soit la possibilité d’obtenir à l’occasion des JO la construction d’infrastructures (piscines, parc, logements) qui resteront sur le territoire après les épreuves. Certaines de ces infrastructures sont rejetées par les habitants, comme par exemple les futurs logements du village des médias qui conduisent à la bétonisation d’un espace vert, ou ceux du Village Olympique, dont le projet a été modifié post-concertation publique pour ajouter cinq immeubles de huit à dix étages, une allée et une sous-station de géothermie, sur un espace qui devait être transformé en parc dans l’“héritage”… Le “parc” passe donc de 4 hectares dans le projet de départ à moins de deux hectares désormais, sur un département où les espaces verts manquent cruellement.

Une enquête publique est en cours sur les permis d’aménagement du Village olympique. Cliquez ici pour déposer un avis.

Côté Cojo, qui doit installer son siège à la fin de l’année à Aubervilliers, on affirme que le 93 “est au cœur [du] projet et va continuer à l’être”, rappelant que le département représentera “985 millions d’euros des investissements de la Solidéo”. Denis Masseglia, président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNSOF), estime de son côté que « L’héritage des Jeux est d’abord immatériel et ne concerne pas qu’un département ».

Aucune décision définitive n’a été précisée, mais selon Sport 24, le conseil d’administration prévu en décembre 2020 pourrait faire office de date limite pour communiquer officiellement sur la nouvelle organisation.

Source : Sport 24, L’EquipeLe Parisien, Le JSD.

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